Quatre bons réflexes pour mieux respirer à la maison !
Saviez-vous que l’air de notre intérieur est souvent plus pollué que l’air extérieur ? La faute à toutes sortes de substances dégagées en permanence par les meubles, les tissus, les appareils électroménagers, les produits d’entretien, le chauffage, le bricolage, les animaux domestiques, etc. Un air plus sain dans la maison, quand, au cœur de l'automne, on se confine chez soi, c’est tout de même possible ? Oui, et voici quelques conseils simples à suivre et mettre en place. Ouf, on respire !
Aérer ou ventiler ?
Nous passons en moyenne 14 h par jour à notre domicile et l’air que nous y respirons n’est pas toujours de bonne qualité*. Résultat : si votre logement n’est pas suffisamment aéré, les polluants s’accumulent, en particulier l’hiver. Et cette « pollution intérieure » peut déclencher allergies, irritations des voies respiratoires, maux de tête, voire intoxications ! C’est pourquoi, la première chose à faire pour assainir l’air intérieur, c’est d’aérer régulièrement : 10 min deux à trois fois par jour en ouvrant grand les fenêtres. Objectif : renouveler l’air, diluer les polluants et lutter contre l’humidité et la condensation. Pensez également à aérer lorsque vous faites le ménage, la cuisine et quand vous bricolez. Astuces : baissez les radiateurs à proximité des fenêtres pour ne pas gaspiller d’énergie inutilement et aérez les pièces que vous n’occupez pas pour ne pas ressentir le froid. Exemple : profitez d’être à la salle de bains le matin pour aérer la maison, puis, quand vous avez fini de vous laver, aérez cette dernière.
Si votre logement a été construit après les années 70, vous disposez peut-être d’une ventilation, qui permet également de renouveler l’air en assurant une circulation générale et permanente. Qu’elle soit naturelle (par des entrées d’air « neuf » et des sorties d’air « pollué ») ou mécanique (type Ventilation Mécanique Contrôlée), elle permet de réduire la pollution intérieure, mais ne dispense pas d’aérer !
Conseil + : le top du top, c’est la ventilation double flux. Couplée à une bonne isolation, elle permet de limiter les pertes de chaleur liées au renouvellement de l'air, assure une bonne répartition de la chaleur dans toute la maison et filtre l'air neuf, évitant ainsi de faire entrer allergènes et polluants extérieurs. Pensez également à faire la chasse aux acariens et à la poussière régulièrement !
*Source : ADEME 2014.
Que penser des purificateurs d’air ?
Depuis que l’on a pris conscience de la piètre qualité de l’air qui règne dans nos « home sweet home », les purificateurs ou dépollueurs d’air se sont multipliés dans les rayons. De quoi s’agit-il ? D’appareils destinés à filtrer l’air pour éliminer les polluants les plus nocifs, notamment les COV (composés organiques volatils d’origine chimique, tels que le formaldéhyde, les solvants organiques, les éthers de glycol, etc.). Il en existe 3 types :
- Les plus simples, les purificateurs d’air à filtre HEPA. On retrouve ce système dans certains aspirateurs, conseillés en cas d’allergies respiratoires. Il s’agit d’un procédé « mécanique » doté d’un filtre à haute densité, 100 fois plus fin qu’un filtre classique, qui permet de retenir les particules fines (0,3 micromètre) flottant dans l’air.
- Les plus controversés, les purificateurs d’air ioniseurs.
En plus d’une action mécanique de filtrage, ils créent des ions négatifs par procédé électronique pour « assainir l’air » et supprimer bactéries, virus, allergènes, mauvaises odeurs, moisissures, etc. L’efficacité de ces ions négatifs censés agir comme des « vitamines de l’air » sur notre forme et notre santé n’est pas prouvée, et même contestée dans certains cas. De plus, les appareils de qualité coûtent assez cher (300 € environ).
- Les plus efficaces, les purificateurs d’air avec photocatalyse.
Cette technologie de purification d’air imite la photosynthèse des plantes. Elle résulte de l’action simultanée d’une source lumineuse UVA et d’une substance catalytique (dioxyde de titane) qui détruit les molécules en suspension dans l’air par oxydation. Ces systèmes étaient jusqu’à présent réservés aux milieux industriels et hospitaliers, mais font maintenant leur apparition chez nous !
Conseil + : quel que soit le type d’appareil, leur champ d’action est en général limité à une surface de 20 à 30 m2 et nécessite un fonctionnement de 1 à 3 heures pour filtrer l’air. À réserver donc aux « pièces sensibles », chambre, bureau ou pièce à vivre.
Laissez les plantes respirer !
On sait que les plantes sont « vivantes » et qu’elles se nourrissent des différents éléments qui les entourent : la terre, l’eau, la lumière… et même l’air ! Leurs feuilles ont en effet la capacité d’absorber les composés chimiques volatils (y compris l’oxygène) et de les transformer en produits nutritifs qui viendront alimenter les racines. Fort de ce constat, l’idée de « plante dépolluante » est apparue il y a quelques années. Si l’appellation est un peu abusive, le principe est bien réel. Le programme de recherche Phyt’air, créé en 2004, étudie d’ailleurs toutes les qualités épuratrices des plantes. À ce jour, on peut affirmer que les végétaux diminuent la concentration en polluants, mais qu’ils ne suffisent pas à purifier l’air d’une pièce entière ! Néanmoins, à la fois pour l’esthétique et le bien-être, rien ne vous empêche de verdir votre intérieur, de créer un tableau ou un mur végétal. Voici une petite sélection de plantes aux propriétés avérées.
- Le ficus a sa place partout dans la maison, car il neutralise le formaldéhyde (mousses d’isolation, colles de moquette, papiers d’emballage, etc.).
- Le lierre débarrasse également l’air ambiant du formaldéhyde, du trichloréthylène (peintures, solvants, etc.) et du benzène (peintures, encres, détergents, etc.). Il est conseillé dans le couloir, le bureau ou la chambre.
- Le chlorophytum est également un excellent allié pour l’air, car il s’attaque au formaldéhyde, mais aussi au xylène et au monoxyde de carbone.
- Le philodendron est particulièrement efficace pour les pièces récemment meublées, puisqu’il absorbe le pentachlorophémol, produit du traitement du bois. Il peut être également placé dans une pièce au taux d’humidité faible, car il a la faculté d’humidifier l’air ambiant.
- L’azalée est très utile dans les pièces carrelées comme la cuisine et la salle de bains, car elle est friande d’ammoniaque, substance que l’on trouve dans les dégraissants et les produits d’entretien. L’anthurium a les mêmes propriétés.
- Le chrysanthème est utile dans les pièces fraîchement repeintes qu’il assainira en absorbant le trichloréthylène présent dans les peintures et les colles à papiers peints.
Bonus : pensez aussi aux huiles essentielles !
Les diffuseurs d’huiles essentielles ont la capacité de faire fuir les mauvaises odeurs, c’est déjà pas mal pour se sentir bien chez soi. Mais certains parfums ont également des propriétés supplémentaires : antibactériennes pour l’arbre à thé, décongestionnantes pour l’eucalyptus, le cajeput ou le niaouli, antiseptiques pour le clou de girofle et l’immortelle, etc. Renseignez-vous sur leur utilisation et les précautions d’emploi auprès d’un spécialiste !
Atmosphère, atmosphère… vous savez maintenant ce qu’il faut faire pour changer d’air à la maison !
Quelle déco choisir pour un air plus sain ? Côté peinture, optez pour des produits sans solvants (même la peinture acrylique dite « à l’eau » en contient), formulés à partir de craie, de talc, d’agrumes. Au sol, oubliez les parquets stratifiés et les moquettes synthétiques : choisissez des moquettes végétales (sisal, coco, jonc de mer), un parquet en bois massif ou du véritable linoléum, qui n’a rien à voir avec le PVC. Pour le mobilier, les colles et les traitements de finition étant source de polluants, privilégiez là aussi le bois brut (quelle que soit l’essence). Et pour le peindre, faites le choix de lasures ou de peintures écologiques.
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